Les dossiers du Monde : jeunesse et politique, Les cadets du Palais Bourbon

Comment les jeunes sont-ils représentés en politique ? A les voir défiler, cet automne, pour contester la réforme des retraites, nous nous sommes demandé qui portait les revendications de ces 18-25 ans que la crise touche plus encore que leurs aînés. A l’Assemblée nationale, aucun député de cet âge-là. Les 18-25 ans votent, mais personne ne leur ressemble : le plus jeune représentant de la nation, Olivier Dussopt, est un député socialiste de 32 ans. La loi fixe à 23 ans l’âge minimum pour se présenter à la députation.

Ils ne sont que 12, sur 577 députés, à ne pas avoir franchi le cap de la quarantaine. Soit à peine 2 % de l’hémicycle. La moyenne d’âge, à l’Assemblée nationale, est de 58 ans, ce qui fait de cette chambre l’une des plus âgées et des moins intergénérationelles d’Europe.

Nous avons rencontré, un à un, ces douze députés trentenaires, qui appartiennent pour moitié à la majorité, pour moitié à l’opposition. Nous tentons un portrait de groupe, après avoir discerné quelques traits communs (rapport aux nouvelles technologies, regard sur les questions de société, sur la politique vis-à-vis de la jeunesse…) et beaucoup de dissemblances. Ils nous ont expliqué comment on vient, aujourd’hui, à la politique. Le long parcours initiatique, qu’ils ont entamé plus précocement que d’autres, et qui a fini par les mener à la députation. L’arrivée à l’Assemblée nationale, au fonctionnement complexe et largement fondé sur des critères d’ancienneté.

Pour les jeunes députés, qu’ils soient de la majorité et plus encore de l’opposition, il est bien difficile d’y faire son trou. C’est en circonscription, où ils tiennent permanence, qu’ils se sentent le plus utiles. Mais là encore, leurs pouvoirs sont circonscrits. Et il leur faut tenir un discours de vérité. La défiance des Français vis-à-vis de la politique est telle qu’il n’est plus question de multiplier les promesses.

Pascale Krémer

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tout savoir sur le Premier ministre sous la Vème république

Le Premier ministre de la Vème République

Le Premier ministre est la personne qui dispose du plus de pouvoirs dans le régime français en termes de quantité, de nombre de prérogatives. Cet état de fait est méconnu dans l’opinion du fait de la préséance politique du Président de la République élu au suffrage universel, qui prend en charge les fonctions les plus importantes et les plus prestigieuses. Le Président nomme d’ailleurs le Premier ministre (article 8 de la constitution). C’est pourquoi :

-Le Premier ministre dirige l’action quotidienne de l’administration et du pouvoir exécutif. C’est lui qui peut changer la vie quotidienne des Français. Le Président doit s’atteler pour sa part, selon les textes (constitution, lois organiques, jurisprudence, principes généraux du droit) aux tâches régaliennes et suprêmes.

-Le Premier ministre est l’une des deux têtes du pouvoir exécutif. Dans les faits comme en droit ce dernier est partagé entre lui et le Président de la République.

Les prérogatives du Premier ministre en droit

La constitution donne un rôle très important à la fonction de Premier ministre et l’a pourvue de multiples pouvoirs :

Pouvoirs politiques. Il dirige personnellement l’action du gouvernement (article 21)et intervient à tous les niveaux de l’action gouvernementale : proposition des ministres nommés par le Président (art.8), nomination aux emplois civils et militaires (art. 21) hormis ceux réservés au Président de la République par l’article 13 de la constitution, définition des objectifs, et arbitrages entre les ministères. L’initiative des lois est de son ressort concurremment avec le Parlement (art. 39). Il est par ailleurs responsable de la défense nationale (art. 21). Comme il est chef du gouvernement (art.21), son autorité s’exerce aux domaines de celui-ci. Or le gouvernement détermine  la politique du pays, et dispose de l’administration et de la force armée. Par voie de conséquence le Premier ministre détient la primauté sur le gouvernement. Il symbolise politiquement  à lui seul l’action collective du gouvernement auprès des citoyens français.

Pouvoirs administratifs. Le Premier ministre assure l’exécution des lois (art.21; en droit c’est le critère définissant le chef du pouvoir exécutif) via les décrets d’application. Il détient personnellement le pouvoir réglementaire général : excepté la liste des sujets qui sont du ressort des lois (art. 34) tout autre problème est régulé par un règlement ou un décret autonome (art. 37).

La fonction comporte des responsabilités politiques très importantes qui sont autant de prérogatives supplémentaires. Ainsi le Premier ministre épaule le Président en diverses occasions : il le supplée et le remplace dans plusieurs conseils et comités en cas d’empêchement de celui-ci (art.21), est consulté avant dissolution de l’Assemblée nationale par le Président de la République (art. 12). En outre c’est lui qui engage la responsabilité du gouvernement devant l’Assemblée nationale (art. 49). Il peut saisir le conseil constitutionnel  avant promulgation des lois votées (art. 69), a la possibilité de demander au Président de convoquer une session extraordinaire du Parlement (art. 29) ou d’enclencher une révision constitutionnelle (art. 89).

La jurisprudence a établi une précision importante : le Premier ministre n’est pas le supérieur hiérarchique des ministres (Conseil d’Etat, décision du 12 novembre 1965, Compagnie marchande de Tunisie). Le gouvernement est strictement collégial. Pour autant l’ampleur des pouvoirs du Premier ministre, comme sa prééminence politique, instaurent à son profit une hiérarchie de fait. De plus la jurisprudence a confirmé toute l’ampleur du pouvoir réglementaire général en l’étendant à toute situation hors du domaine de la loi, même lorsqu’aucun texte ne lui donnait expressément compétence pour cela (CE, 28 juin 1918, Heyriès ; CE, 8 août 1919, Labonne).

Les prérogatives du Premier ministre en pratique

La constitution est ambiguë car elle sépare mal certaines prérogatives importantes du Premier ministre d’avec celle du Président de la République. Il y a tout un creuset de compétences qui sont partagées. Si des spécialistes déplorent ces « malfaçons », d’autres y voient une souplesse à préserver. Ainsi le Premier ministre est responsable de la défense nationale alors que le Président est le chef des armées.  Le pouvoir réglementaire est partagé entre les deux fonctions (à partir du moment où un texte est délibéré en conseil des ministres il faut la signature du Président sous peine d’illégalité du texte), comme la nomination à certains emplois civils et militaires, car il faut leur co-signature a tous deux pour rendre effectif ces décisions. Denier élément : le Premier ministre contresigne les décisions du Président de la République prise en vertu des articles 8 (alinéa 1), 11, 12, 16, 18, 54, 56, 61. En résulte une compétence liée d’exercice du pouvoir exécutif.

L’ampleur de la place qu’il prend dépend alors de la situation politique, du fait majoritaire. Quand le Premier ministre et le Président sont de même tendance politique alors le rôle du premier décroît, car :

-Le creuset commun des compétences devient la prérogative du Président, et le contreseing du Premier ministre n’est plus que formelle. La défense, les nominations et dans une certaine mesure le pouvoir réglementaire ressortent de l’unique compétence du chef de l’Etat. Au contraire en période de cohabitation ces domaines liés font l’objet de négociations ardues et du rapport de force politique prévalent dans le pays. Le Premier ministre peut alors faire prévaloir ses points de vue et candidats sur ceux du Président.

-Le Premier ministre doit sa place à l’aura du Président. C’est sa victoire personnelle aux présidentielles qui expliquent la victoire souvent d’appoint des législatives. Au contraire quand le Premier ministre doit à son talent et à sa personnalité d’avoir obtenu une majorité des votes des Français, et a instauré un lien de type personnel avec eux ; le Premier ministre ne doit pas sa place au Président.

 

Historique

 

 

Nom Période Couleur politique
Michel Debré 8 janvier 1962-14 avril 1962 Droite conservatrice/Gaullisme
Georges Pompidou
14 avril 1962-10 juillet 1968 Droite conservatrice/Gaullisme
Maurice Couve de Murville 10 juillet-16 juin 1969 Droite conservatrice/Gaullisme
Jacques Chaban-Delmas 20 juin 1969-5 juillet 1972 Gaullisme social
Pierre Messmer 5 juillet 1972-27 mai 1974 Droite conservatrice/Gaullisme
Jacques Chirac 27 mai 1974-25 août 1976 Droite conservatrice/Gaullisme
Raymand Barre 25 août 1976-13 mai 1981 Droite libérale et modérée
Pierre Mauroy 21 mai 1981-17 juillet 1984 Socialisme
Laurent Fabius 17 juillet 1984-20 mars 1986 Socialisme
Jacques Chirac 20 mars 1986-10 mai 1988 Droite libérale
Michel Rocard 10 mai 1988-15 mai 1991 Social-démocratisme
Edith Cresson 15 mai 1991-2 avril 1992 Socialisme
Pierre Bérégovoy 2 avril 1992-29 mars 1993 Socialisme
Edouard Balladur 29 mars 1993-11 mai 1995 Droite conservatrice/Gaullisme
Alain Juppé 17 mai 1995-2 juin 1997 Gaullisme
Lionel Jospin 2 juin 1997-6 mai 2002 Socialisme
Jean-Pierre Raffarin 2 mai 2002-31 mai 2005 Droite libérale et modérée
Dominique de Villepin 31 mai 2005-15 mai 2007 Gaullisme/Bonapartisme
François Fillon 18 mai 2007- Gaullisme social

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le saviez-vous ?

Depuis 1958 il y eut 18 Premiers ministres différents.

1 personne a exercé à deux reprises la fonction de Premier ministres : Jacques Chirac.

13 Premiers ministres de centre-droit ou de droite ont exercé à Matignon, et 6 du centre-gauche ou de gauche.

Edith Cresson est la seule femme à avoir détenu le poste.

Le plus jeune Premier ministre à son entrée en fonction était Laurent Fabius (37 ans en 1984). Le plus vieux Premier ministre à son entrée en fonction était Pierre Bérégovoy (66 ans en 1992).

Le plus long ministère fut celui de Georges Pompidou : 6 ans. Le plus court fut celui d’Edith Cresson : 10 mois.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Quelques membres de l’équipe d’animation (suite)


 

Baptiste Berard

Pierre Chareyron

Alexis Mészáros

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Quelques membres de l’équipe d’animation

Thierry Ballarin

Jonathan Denis

Margaux Gandelon

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Assemblée Générale du Pari jeune du 21 octobre 2010

Compte-rendu de l’assemblée générale

21 octobre 2010

 

●      Les partenariats avec les partis politiques

Conformément aux statuts les structures jeunes des partis politiques français compatibles avec la charte ont été contactées. L’assemblée générale a fait le point sur les démarches déjà entamées et a rappelé le rôle de chacun pour les négociations à venir. A ce jour sont concernés les Jeunes Radicaux de Gauche (PRG), l’Alliance des Jeunes Centristes (Alliance Centriste), les Jeunes Démocrates (MoDem), CAP 21, l’Alliance Ecologiste Indépendante, les Jeunes Populaires (Union pour un Mouvement Populaire). Un début de contact avec les Jeunes Radicaux (PRV) et les Jeunes Solidaires (République Solidaire) est établi. Le Mouvement des Jeunes Socialistes, les Jeunes Centristes (Nouveau Centre) et Europe Ecologie n’ont pas encore entamé de discussion avec l’association.

 

Par conséquent les décisions prises sont :

-contacter le Mouvement des Jeunes Socialistes ainsi qu’Europe Ecologie et le Nouveau Centre (poursuite de l’effort).

-confirmation d’accepter l’adhésion individuelle de personnes engagées dans des partis de gauche et de droite moins modérés (Parti de Gauche, Debout La République, etc).

-entamer discrétionnairement des discussions avec des partis moins modérés, mais de façon informelle. Le bénéfice escompté : élargir les opportunités et enrichir d’éventuels débats en associant une fraction supplémentaire de la jeunesse. Il n’est en revanche pas prévu de leur proposer de partenariat officiel ni de les accepter au conseil politique – ce qui serait par ailleurs contraire aux textes.

 

Conclusion : satisfaction modérée, étant donnée le très peu de réactions négatives rencontrées jusqu’ici par les directions nationales des partis jeunes (réserve des Jeunes Radicaux). Les négociations sont en cours dans plusieurs d’entre eux, et nous espérons la mise en place de partenariats officiels très rapidement.

●      Démissions

Le 10 octobre 2010 le co-président Marc Bernier –Crépin a choisi de quitter l’association Le Pari Jeune, Misons sur la Jeunesse, dans une démission collective non signée adressée par courriel. Auparavant avaient été annoncées la nomination de Safia Danioko comme co-présidente ainsi qu’une structuration au niveau infra-national, deux décisions prises sans consultation ni concertation avec les autres co-présidents, compétents pour apprécier et autoriser ces initiatives. C’est ainsi un problème de gouvernance qui a mené à cette issue regrettable. Pour autant plusieurs des noms figurant sur la démission collective étaient mensongers, puisque ces personnes ont assuré à plusieurs des co-présidents qu’ils n’avaient pas l’intention de partir comme annoncé. A ce jour, 3 personnes ont annoncé officiellement leur départ : Simon Dubois-Yassa, Guillaume Morin-Leveillard, et Marc Bernier-Crépin.

 

Logiquement, les décisions actées lors de l’assemblée générale :

-annulation des décisions prises unilatéralement par Marc Bernier-Crépin et malencontreusement annoncées à tous les adhérents : exclusion de Margaux Gandelon (qui demeure donc co-présidente), nomination de Safia Danioko (qui n’a donc jamais été co-présidente), et structuration au niveau infra-national (qui ne sera envisagée que lorsque le développement de l’association le nécessitera).

– acceptation  des démissions de Marc Bernier-Crépin, Guillaume Morin-Leveillard, et Simon Dubois-Yassa.

– élection à l’unanimité de Jonathan Denis comme co-président au Conseil d’administration. Il remplace Marc bernier Crépin à son poste de responsable des relations extérieures (avec les associations, les syndicats, etc.). Guillaume Morin-Leveillard, autre co-président démissionnaire, n’a pas besoin de remplaçant, puisqu’il n’avait aucune tâche définie.

– rétablissement de tous les outils de communication de l’association suite à leur destruction et notamment création d’un nouveau blog (Florent Zanetti et Pierre Chareyron).

 

●      Préparation du premier débat

L’organisation d’un premier débat a été évoquée. Plusieurs sujets ont été abordés : une grande thématique sur l’engagement politique et citoyen des jeunes (mais difficile à traiter sérieusement en un seul débat), une autre sur l’éducation et le rôle des écoles collèges et lycées et de la formation, un autre sujet envisageable sur la santé (prévention, risques, …), ou encore un débat plus local (francilien) avec les responsables locaux des structures politiques jeunes (les thèmes régionaux ne manquent pas : transports, logement, vie étudiante, etc). Ce premier débat qui sera centré sur la thématique de l’action politique des jeunes devra suivre rapidement la signature des partenariats, toutes les suggestions sont donc les bienvenues afin de garantir son succès.

 

Conclusion : la coprésidence étant réorganisée, elle ne va plus se consacrer qu’aux objectifs du Pari Jeune, Misons sur la Jeunesse.

 

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